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Basse Tension

Festival itinérant et militant pour la sobriété énergétique

Portrait Publié le 14/09/2021

C’est Eric Mielcarek (psychologue et joueur de saz électrique avec Troisième Dessous) qui a eu l'idée au départ. Engagé dans l'écologie et passionné de musique, il ne se retrouvait plus dans la dimension consensuelle de la fête de la musique : organisation trop balisée avec la multiplication des scènes officielles, des gens toujours plus nombreux et un son trop fort. Pour lui, on avait perdu l'esprit du début.

De là est née la volonté de faire quelque chose de plus humain, moins fort avec moins de monde, pour apprécier autrement le moment de la rencontre public-artiste. Autre élément de réflexion : Comment faire un spectacle avec moins de moyens techniques, moins de dépense en électricité ? Cela passerait par un système de diffusion totalement autonome et minimaliste pour consommer moins.

« J'étais bénévole à la Coop à La Guierche, et la première date s'est faite là-bas. Ils fonctionnaient déjà en énergies solaires, et n'avaient pas assez de puissance pour accueillir un concert ; donc Basse Tension a permis de répondre à cette contrainte. »

L’objectif c’est de faire jouer des musiciens qui ont besoin d’électricité dans de bonnes conditions et dans un esprit collaboratif. Comment faire bien avec moins de moyens ? C’est tout le défi de Basse Tension, ce qui demande parfois aux artistes d’adapter leur line up. « On est souvent au chapeau et parfois en entrée payante. Le bar revient aussi aux groupes : en déduisant une part pour être à l'équilibre sur nos investissements (bar, restauration, sono). »

Sur le plan technique, la sono fonctionne avec 2 enceintes 60Watts de 20h d’autonomies achetées en Allemagne. Pour assurer plus de fréquences basses, un ampli basse a été intégré. Le système, qui comprend une table de mixage, est alimenté d'une batterie et d’un convertisseur de 220 volts. « J’ai découvert des batteries à décharge lente, type camping-car, qui permettent de donner de l'énergie sur un temps plus long (...) On a eu des problèmes de convertisseurs, d'enceintes limitées en son ou trop fragiles. Mais on trouve toujours des solutions en faisant évoluer notre système son ». Maintenir le cap de ce festival est donc en soit une expérimentation permanente !

La programmation, éclectique & indé, repose sur des groupes locaux, pour ne pas générer trop de transport. Basse Tension c’est de la musique mais aussi des exposants : peintres, sculpteurs, photographes, qui sont invités à faire découvrir leurs œuvres aux 70 à 100 personnes présentes par évènement.

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