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Owa

Interview Publié le 09/09/2021

Rencontre avec le duo OWA, formé par Nadia Simon, au chant et à la basse et Laurent Sureau au handpan.

Alors comment résumer cette année en trois mots ?

« De – la - meeeeeeeerde ! » une fois passé ce cri du cœur ce que l’on peut dire de façon plus posée ce serait … Adaptabilité, Rencontres & Perspectives.

C'est comment de sortir un album sous Covid ?

C'était triste. On a essayé de le sortir à trois reprises cet album. On a eu trois dates de sorties, le premier report nous a mené à organiser notre release party le 25 septembre sur la Péniche Anako à Paris. Une toute petite jauge, retransmis en streaming … On avait vraiment la sensation très bizarre d’un concert « entre parenthèses » et qu’une longue période trouble allait nous retomber dessus.  Au final l’album est sorti en digital et physique avec Inouïe Distribution le vendredi 13 novembre...

Et question promo, comment cela s’est passé ?

Au final, si on regarde le chemin parcouru on aura eu de la chance : on a constitué un nouveau réseau professionnel, reçu un grand soutien du réseau France Bleu. À cause du Covid on a participé à des formats de promotion originaux comme des interviews téléphoniques diffusées tous les jours pendant une semaine, et qui portaient à chaque fois sur un titre différent ... On a géré essentiellement cela tous seuls en lien avec notre attaché de presse qui nous a boosté, fait réfléchir sur nos contenus, la stratégie de sortie de clip a été travaillée avec lui. Radio Alpa nous a aussi intégré dans sa programmation pendant un mois et nous avons été reçu par LMTV. On a aussi joué à l’Olympia grâce au Smart Music Tour et ensuite on a décroché le live à Culture Box ! Cela s'est fait par bouche à oreille via nos mails de démarchages qui ont bien tourné et sont tombés dans les bonnes boîtes !

Quels ont été les deux moments les plus Up & Down ?

Le UP ? Bah c’est quand Culture Box nous a appelé et le down c'est quand j'ai du annuler car j’avais chopé le Covid ! Et puis RE-UP quand on a su que c'était avec Pomme ! Un soir après notre live stream au CAMJI à Niort, on se dit tiens on va se mater un concert : on tombe sur Pomme à Fourvières sur Arte, et le lendemain on apprend que l’on passera le même jour qu’elle à Culture Box. Suite à ça : on a eu des propositions de dates intéressantes et on à pu confirmer des dates qui étaient suspendues en leur envoyant cette vidéo. En fait ce confinement nous a ouvert des portes, pour le genre d'esthétiques que nous représentons : les pros ont eu le temps de se poser pour écouter des nouveautés. Et on sent que notre nom commence à résonner dans certains réseaux…

En quoi cet album vous a-t-il fait franchir une étape dans votre développement ?

Nous avons mieux structuré notre association en l’affiliant à la SCPP afin de pouvoir bénéficier de financement à la production d’un disque. On est totalement autoproduits, et nous avons touché une aide pour l’album, et une aide pour notre clip. En gros nous sommes notre propre label. Pour la distribution on travaille avec Inouïe, et nous avons aussi le soutien du GRAMM avec qui nous travaillons en co-production, comme par exemple lors de notre dernière résidence à la Baraque de l’Abbaye de l’Épau, ou le GRAMM nous a apporté un soutien précieux pour la prise en charge de nos cachets de répétition. Et puis même si on est très déçus de ne pas avoir pu défendre cet album dans des conditions scéniques idéales, les dates arrivent !

Que vous a inspiré cette période unique ?

On a enregistré trois nouveaux titres en studio à Paris qui constituent un EP qui sortira probablement à l'automne. Il s’appellera Wake Up. C'est un appel presque chamanique à se réveiller pour répondre à ce qui se joue en ce moment. Sur Circle le texte raconte qu’on a beaucoup tourné en rond sur nous-même, sur des questions existentielles... on a été obligé de se remettre en cause : comment éviter les trous dans lesquels on tombe à chaque fois ?

Quels sont les nouveaux horizons artistiques à explorer selon vous ?

Ramener des choses un peu plus « ovariennes » en incluant de la disto dans la basse. Pour être un peu plus rentre dedans, écorché vif. Pour le deuxième album nous sommes à la recherche d'un son plus brut...sans enlever le côté onirique d’OWA. On va travailler cette tension entre le rêve et la réalité.  L'idée de la prochaine c’est de déposer, décanter, laisser venir tout ce qui a été accumulé. Laurent a fait faire trois nouveaux Hand Pan, donc on part sur de nouvelles gammes et harmonies en mode feuille blanche.

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