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QDRPD de retour avec un nouvel EP

Interview Publié le 30/08/2019

Interiors : c’est l’énigmatique nom du nouvel EP du duo QDRPD (prononcer Quadrupède). À l’aube de la sortie de ce nouveau disque attendu 4 ans après le remarqué « T O G O B A N », on fait le point avec Damien et Joseph sur leur parcours, leur manière de composer et l’évolution donnée à leur projet.

Vous sortez courant octobre novembre un nouvel EP, 4 ans après Togoban. Pouvez-vous évoquer le parcours de QDRPD depuis 4 ans ? (moments marquants)

Pas mal de dates, en France mais aussi en Allemagne, en Belgique et en Angleterre, donc pas mal de rencontres enrichissantes. On a aussi joué deux fois au festival ArcTanGent, joué en première partie de la Colo, et tout un tas d'autres dates où on a pu côtoyer des groupes qu'on aimait. On a eu le privilège de collaborer avec Victor Pattyn qui a réalisé le clip de "Mambo Pomelo".

 

Il me semble que vous vous êtes également penché sur des projets chacun de votre côté (S T Ø J, Serguei, ... ) ? 

Joseph : Oui, je voulais tester de nouvelles sonorités et une façon différente d'aborder la composition avec S T Ø J. Ce travail a donné un EP sorti sur K7 chez October Tone fin 2017, suivi de quelques tournées en France et en Angleterre. Tout est là, pour les curieux (ndlr : Soundcloud.com/s-t-o-j
Damien : Serguei Spoutnik est un projet graphique que j’ai développé ces dernières années, notamment à travers des petites illustrations mais aussi à travers des images de synthèse photo-réalistes. J’ai eu la chance d’avoir de beaux projets comme la réalisation d’une trilogie de clips et 1 autre clip bonus spécial Christmas pour Apollo Noir. Il y a un site : www.sergueispoutnik.com.

Ce nouvel EP est, d'une manière générale nettement plus sombre que le précédent. Le processus de composition a t'il été le même que Togoban?

Le processus n'a pas vraiment changé dans la forme, on compose toujours quasi essentiellement chacun de notre côté, les morceaux se construisent par jeu de question - réponse à distance. C'est clairement plus dans le fond que les choses ont évolué. Il y avait un réel besoin de renouvellement, aussi bien dans notre façon de jouer nos instruments que dans les émotions que nous cherchions à faire transparaître dans ces morceaux.

Votre musique est tellement singulière et millimétrée, et l'EP (du son à l'image) est tellement plus "froid" que le précédent qu'on ne peut s'empêcher que vous ayiez travaillé un concept particulier... À tort ou à raison?

Là où nous nous laissions un peu plus aller dans la démonstration sur T O G O B A N, pour Interiors on voulait surtout être guidé par le propos qu'on voulait insuffler dans nos morceaux, quitte à être un peu plus dans la retenue avec nos instruments. Le "concept" global (Interiors) n'est venu qu'après que les morceaux soient bouclés, on voulait qu'il encapsule vraiment bien toutes les choses qu'on a essayé d'exprimer à travers les morceaux. Avec T O G O B A N on avait créé une façon bien spécifique d’écrire et d’interpréter nos morceaux. A l’époque, on était encore en phase « labo » de ces méthodes et on en explorait leurs limites. Pour cet album, on a essayé de se recentrer sur le propos, l’ambiance et les émotions qu’on cherche à véhiculer dans nos morceaux tout en utilisant les ingrédients qui constituent la formule QDRPD. Il y a une grosse part involontaire de « jeu technique » dans nos morceaux qu’on assume mais on a essayé de se détacher de ça. En utilisant ces techniques comme outils et non comme objectifs, j’ai l’impression que cela nous donne beaucoup plus de libertés notamment sur notre façon d’interpréter les nouveaux morceaux : ils ont été écrits et maquettés avant même d’être joués, cela donne quelques surprises en répètes !

Chaque morceau de cet album a été un terrain d’expérimentation où on a essayé de proposer quelque chose d’un peu nouveau en tout cas par rapport à ce qu’on avait pu faire jusqu’alors. Interiors explore la thématique de la solitude dans une maison, de la liberté que cela procure d’être enfermé.

Il me semble que ce nouvel EP est également le point de départ d'une collaboration avec un nouveau label ? Pouvez-vous nous 'expliquer", "raconter" ce changement d'équipe ?

Concernant notre précédent label Black Basset Records, malgré plusieurs écoutes ils n'ont pas réussi à adhérer aux nouveaux morceaux. C'est aussi simple que cela, et nous respectons leur choix de ne pas nous suivre avec ce disque. On opère un certain virage avec ce disque et on est trop contents qu’à cette occasion il puisse être une des premières sorties du tout nouveau label Santé Records créé par notre pote Apollo Noir et Botine. C’est hyper excitant !

Rédacteur : Marti

Pour découvrir le nouveau disque de QDRPD en live :