Lescop
Le retour de Lescop avec ce troisième album ressemble à la réinvention imparable d’une new wave à la française. Cet enfant naturel du rock et du punk a retrouvé le sens d’une rébellion intime après avoir traversé quelques orages intérieurs d’une rare intensité. Comme si de fait il reconnectait aujourd’hui avec l’essence même de la candeur (sombre et joyeuse à la fois) de son premier tube « La forêt » …Où il autorisait ainsi toute une génération avide de sens et de sons nouveaux à danser sur les charbons ardents d’une hybridation qui fait l’identité de la pop française d’aujourd’hui. En tandem avec le réalisateur Thibault Frisoni, Lescop a construit son édifice pop de 13 chansons lumineuses autour du thème de la mutation, de l’amour et de la renaissance. Où l’on croise pèle mêle, les voix incandescentes et sans concession de Izia, Halo Maud ou Laura Cahen. Où soudain la puissance d’Ash Workman au mixage offre une lumière naturelle au disque où Brighton devient une destination baléarique… Tandis que l’empreinte poétique de Pasolini voisine avec celles de Bob Dylan, Etienne Daho, ou Daniel Darc, trilogie majestueuse d’inspiration qui atteste d’un retour à l’essence même de la pop. Lescop a intitulé son troisième album « rêve parti ». En 13 chansons au magnétisme obsédant, il réussit à nous convaincre qu’il est encore possible de réinventer le rêve dans toute sa force utopique.
Simone Ringer
De sa mère, elle a hérité le timbre vocal. De son père, d’un goût irrépressible pour la production. Ce patrimoine, Simone Ringer l’assume et, mieux encore, elle le chérit : « j’ai toujours été une fan ultime des Rita Mitsouko ». D’autant plus qu’elle sait désormais les rouages de la quête d’indépendance qu’ont mené Catherine Ringer et Fred Chichin, qui est sienne aujourd’hui. Pop, camp, punk, autodidacte, frontale et poétique… Simone Ringer est un drôle d’oiseau. Peut-être que c’était dans son ADN, mais pas seulement…