Avant match et avant concert des Sales Majestés, avec Bertrand Dupouy.
Les musiques actuelles, qui puisent leur identité dans le rock, et donc dans le blues, sont intrinsèquement liées à des contextes socioculturels, et très souvent associées à une contre-culture. Contre-culture Punk face à la libéralisation croissante sous l’Angleterre de Thatcher, contre-culture gay dans les clubs discos des années 70, du rap dit « conscient » dénonçant le racisme et la ghettoïsation des cités dans les années 90’s, tout comme la chanson française marquée par les idéaux anarchistes ou écologistes des années 60.
Dans une période de crise écologique et économique, il nous semble parfois bien compliqué de distinguer dans la pléthore du divertissement, des voix dissonantes et audibles, outre des coups d’éclats surmédiatisés tels que l’Odeur de l’Essence d’Orelsan, Balance ton quoi d’Angèle, ou la Lettre à la République d’un Kery James.
Ces contres cultures semblent avoir été digérées par l’industrie musicale pour ne répondre aujourd’hui qu’à des enjeux de marketing ou de rentabilité. Ou bien, quand la critique sociale réapparaît, elle semble parfois auto-centrée, sur une analyse individuelle n’engageant plus à la mobilisation collective.
Est-ce une vision tronquée et nostalgique de la réalité ? Qu’est-ce qui fait aujourd’hui l’engagement à travers la musique ?
Intervenant : Ancien guitariste et chanteur, Bertrand Dupouy est formateur indépendant spécialisé dans l'histoire des courants musicaux. Il donne à ce titre de nombreuses formations pour les agents des bibliothèques. Il est par ailleurs chargé de cours sur l'histoire des musiques populaires à l'Université du Littoral à Dunkerque et à l'Institut Catholique Lillois, dans les licences et masters Métiers de la culture.
