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Dans les oreilles de Rone

Action culturelle Rencontre Publié le 19/03/2018

À l’occasion de son live à l’Oasis, le 3 février dernier, Rone s’est prêté au jeu de la « discothèque idéale » le temps d’une rencontre à la Médiathèque Louis Aragon.

À priori peu à l’aise avec cet exercice et malgré une personnalité en retenue en dehors de la scène, Erwan Castex dit Rone, a pourtant su captiver la soixantaine de personnes présentes à la Médiathèque venues découvrir l’univers et les influences du producteur français.

Dans les oreilles de Rone…

À travers une sélection de morceaux piochés dans les collections musicales de la médiathèque, Rone a d’abord défié le public avec un blindtest pour découvrir les artistes qui l’ont influencé. « An Ending » de Brian Eno. Trouvé ! « Iambic 5 Poetry » de Squarepusher. Moment de flottement dans l’assistance…D’accord on a encore du boulot !

Au fil des écoutes, Rone nous emmène vers les artistes qui ont collaboré à son dernier opus « Mirapolis ». À chaque morceau, une anecdote sur l’artiste ou sur la manière dont ils ont été amenés à se rencontrer : Baxter Dury dont l’album « Len Parrot’s Memorial Lift » est devenu, dès la première écoute, un album culte pour Rone et qui pose sa voix sur le titre « Switches » ; Saul Williams, rencontré il y a quelques années dans un bar à Berlin et qui délivre aujourd’hui « Faster » un morceau politique fort au lendemain de l’élection de Trump ; ou encore The Nationals, le groupe de son pote Bryce Dessner, les deux artistes s’invitent à tour de rôle sur leurs albums respectifs…

Dans les coulisses de la cité Mirapolis

Après ce voyage dans sa discothèque idéale, Rone a pris le temps de répondre à quelques questions du public et de lever le voile sur les mystères de son dernier album. Comme son nom. D’où vient cette ville « Mirapolis » ? Un mélange entre son imagination et un souvenir d’enfance. Petit, il passait souvent en voiture avec ses parents devant ce parc d’attraction, Mirapolis. Il n’y est jamais allé mais il le fascinait. Un souvenir enfoui dans sa mémoire, jusqu’à sa rencontre avec Michel Gondry qui lui a proposé un artwork avec cette ville du futur, et tout a pris sens : la ville de Metropolis dans le film de Fritz Lang ou La Zone du dehors d’Alain Damasio, font échos à cette cité imaginaire. Cette rencontre avec le réalisateur a donné une direction à Rone alors qu’il n’en était encore qu’à la moitié du travail sur l’album.

Le temps file vite en compagnie d’Erwan qui doit maintenant rejoindre l’Oasis pour ses balances, nous aurions aimé prolonger le moment… On se console avec l’idée de le retrouver le soir même sur scène !

Superforma remercie Rone pour sa disponibilité, Mamadi Sangaré d’avoir animé l’échange, Aurélien Moreau et Pauline Chauvat de la Médiathèque Louis Aragon pour la mise en œuvre de la rencontre et Marc Lothy pour les photos !