Après une expérience collective au sein du groupe Shadow Motel, la française Swan Wisnia assemble seule les fondations de son projet molto morbidi qui s’inscrit dans la lignée d’une musique intemporelle, accueillante et hautement ambitieuse. Elle propose un univers mélodique où l’on serait bien en peine de lister les influences tant elles semblent s’effacer derrière une vision cohérente, à l’originalité revigorante qui convoque un monde de sonorités, de sensations et d’esthétiques.

Principalement préoccupée par la musique du passé, c’est selon ses propres mots, les artistes qui assument leurs influences et transcendent traditions et formats préétablis qui l’inspirent, “ceux qui s’inscrivent dans une histoire de la musique, qui ont des influences évidentes, mais qui arrivent à proposer quelque chose de parfaitement original, de non-lisse, et de reconnaissable entre mille comme étant bien à eux.” A ce sujet, la musique de molto morbidi, résonne comme une émancipation propulsée par une palette riche de références et de sons. Pop vocale et progressive, synth rock, R’nB du passé, electronica antédiluvienne, avant rock chatoyant… Molto Morbidi ne s’interdit rien et risque bien d’emporter le coeur des amateur.ice.s de Kate Bush, Laurie Anderson, Cate Le Bon ou Siouxsie & The Banshees.

 Au départ, un homme. Sa voix, ses textes, et très vite ses machines : samplers, synthétiseurs, boîtes à rythmes… Et puis l’envie de chanter les femmes, toutes les femmes, leur force, leur sensualité, leur adolescence, leurs combats. Avec en tête ce titre de Serge Gainsbourg ''Machins choses'' de l’album Percussions, une ode poétique à la relation homme-femme, tout en jeux de mots graciles, avec ces trucs très chouettes qui se susurrent, ces bidules insensés. Faites-de moi ce que vous voudrez, semblait-il dire : ‘’machinez-moi’’ !

Véritable machine à émoi, Jean-Christophe Baudouin dépeint quelques traits de la personnalité des femmes, sonde les sentiments que forgent nos rencontres avec elles, et rend hommage à leur panache. Bien sûr il y a d’autres textes, d’autres sujets, mais le coeur est planté là. 

C’est un un exposé sincère sur nos troubles, nos ivresses, nos émotions perçues, que Jean-Christophe Baudouin grave en toute légèreté autour de titres nomades, cultivant les doubles sens.

Grand voyageur épris de scène avec Gong Gong à l'international, puis Volleyeurs, Mixe France, et autres concerts ou spectacles vivants, il décide en 2021 de suivre sa propre voie, à travers l'écriture et le chant, convoquant d'autres voix, féminines, pour insuffler leur ton, explorer leurs inspirations à travers quelques titres.

Le live de Machine et moi est dynamique et se joue à deux, sur des machines entêtantes : un batteur-percussionniste chantant debout, et Lucile Richard, aux choeurs, voix et synthétiseurs.