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Audio

INTERIEUR NUIT – En attendant

Publié le 28/05/2018



Qu’est-ce que l’on attend au juste ? Pour consacrer Intérieur Nuit comme la nouvelle sensation de la chanson française.

L’Ouest est accroché à leur voix et depuis l’Orne voisine, Le Mans a succombé. Intérieur Nuit roule à toute vitesse. Comme une Boule de flipper. Le groupe est formé par quatre potes de lycée. On ressent une belle unité. La force tranquille, pop et rock, dégagée par l’ensemble, rappelle Puggy, un beau modèle de professionnalisme à suivre. Quentin Lhuissier n’est plus un bleu. Son charisme est évident sur scène et son chant vraiment convaincant. On s’extasie aussi devant cette belle maîtrise de la langue française. « J’ai pris le pari qu’on parlerait de nous ». Paris parle à Paris et bientôt tout le monde va se raconter les histoires d’Intérieur Nuit. Ceux, nombreux, qui les connaissent, ne maquillent pas leur plaisir pour les écouter de nouveau.

Cyrille Blanchard

HDW – Le Voleur De Couleurs

Publié le 28/05/2018



HDW : 3 lettres noircies sur le papier qui pourraient aisément se définir comme : "High definition writing".

Cet album est un parfait résumé de son jeune parcours en accéléré. Terre de contrastes, à la fois doux et dur, c'est au piano que Louise sait, tour à tour, souligner ses textes ou accentuer leur force. Ce voleur de couleurs n'en est pas à son premier rap(t). Il nous accompagne depuis plusieurs années avec des titres devenus incontournables qu'il cisèle tel un artisan : J'écris ton nom, Planète Slam, Lulu et le voleur de couleurs, découverte de cet album. Pour Lulu, Alexandre laisse fendre l'armure, on sent la peau sous le cuir. Mais pas de répit, il rebondit aussitôt avec un slam tout en couleur : T.A.T.T.O.O., véritable marque d'estime à la discipline. Des collaborations sont à saluer comme sur Planète Slam avec Suga, mais c'est dans l'intimité du duo piano/voix qu'HDW imprime sa marque.

Marc Lothy

 

 

Five Ugly Crows Kingdom

Publié le 28/05/2018



La légende raconte que cinq rois-corbeaux seraient nés humains afin d'étendre le Five Ugly Crows Kingdom sur Terre."

Vous l'aurez compris, cette formation sarthoise ne lésine pas sur la fantasmagorie autour de son histoire. Une imagination débordante que les cinq rockeurs mettent également au service de leur musique, avec un bel équilibre entre rythmes "doux" et riffs de guitare énervés. Leurs influences semblent très diverses tant chaque titre à sa propre identité. En bref, laissez-vous entraîner par ces cinq "affreux corbeaux" qui vont désormais tenter d'étendre leur royaume grâce à ce rock qui pulse!

Jean-Edouard

 

 

Dejanjo - Dejanjo

Publié le 28/05/2018


On ne sait plus où donner de la tête avec Déjanjo!

Leur premier album, sorti en septembre, offre une alternance de musiques yiddish, orientale ou reggae sur fond de détours par des sonorités électroniques. Un véritable voyage dans divers horizons de la world music avec tout de même un penchant plus affirmé pour la musique gitane et la péninsule ibérique puisqu'un tiers des titres sont chantés en espagnol. Déjanjo propose donc un patchwork musical engagé, festif, sans se départir d'une bonne dose d’humour. Ce trio manceau, qui écume les bars et festivals de la région depuis 2014, a fait le choix de sortir son album avec un système de prix libre, dans un souci de « solidarité et d’autogestion ».

Jean-Edouard

 

 

DEEP&Brisk - EP

Publié le 28/05/2018



Le rock en Sarthe n'est pas avare de duos talentueux. Encore un me direz vous, oui mais celui-ci s'inscrit dans un style qui trouve ses racines dans le siècle qui vient de s'achever.

Pas d'électro, de beats et autres MPC, mais une rythmique syncopée qui n'est pas sans rappeler des groupes comme Red Hot chili Peppers ou Rage Against the Machine en leur temps. Le titre Clap songs en est une bonne représentation qui, avec son énergie brute, vient vous faire tressaillir les tympans. Mais pas vraiment de limites pour le duo sur Waterfalls c'est du côté du jazz fusion que l'on trouvera certaines intonations, une construction des titres plus riches, mais laissant place à une grande liberté comme le faisait par exemple Return to forever par exemple. L'ensemble est un résultat détonnant qui vous emportera dans un univers clair/obscur. A ce titre Deep & Brisk a bien choisi son patronyme n'est ce pas ?

Marc Lothy

 

 

DEER BELLING CAFE - Wait for the Jazz

Publié le 28/05/2018



Que pouvait faire Deer Belling Café, composé exclusivement d'étudiants de l'ENSIM, et donc, manceau par adoption ?

"Wait for the Jazz" et ses dix titres nous plongent dans un savant mélange instrumental, entre les complexités rythmiques du math-rock (Just Dance, Ké Poum Pa !) et les envolées lumineuses du post-rock (Trottinette Saint-Étienne). Sans oublier la clarinette d'Arthur (Abstract Dynamics, Hémisphères) qui apporte à la musique de D.B.C un grain si particulier et unique. Les ambiances se succèdent mais ne se ressemblent pas.

On regrette alors la raison principale de la publication de cet album : les routes des quatre musiciens-étudiants se séparent cette année... Il se pourrait cependant qu'on les retrouve pour quelques ultimes dates en ce début d'année 2017. Et comme il est si bien écrit dans le livret qui accompagne l’album, "Wait for the jazz est un souvenir".

Clément Allet

 

 

Blue Mountain Expansion - Lively, Restless

Publié le 28/05/2018



Deux ans que le groupe travaillait sur cet album, mais cela fait bien plus longtemps que Blue Mountain Expansion écume les scènes du « Snam Hell » et d'ailleurs...

Après un très bon "Deaf Remission" en 2014, les mauvais garçons de B.M.E sont de retour avec le plus sombre et froid "Lively, Restless". La production sonne au plus juste, elle est signée Vincenzo de Marinis (Dead Mantras, Chevalien…). Les voix et les guitares assénées de reverb jouent parfois avec la justesse, mais le basse-batterie percussif rend cet ensemble incroyablement cohérent.

À l'écoute de ce disque, on pense forcément à Slowdive, Deerhunter ou le Brian Jonestown Massaccre du début des 90’s. Pour finir, mention spéciale à la très belle pochette made in Cranes Studio. Il ne reste plus qu’à espérer que Blue Mountain Expansion ne nous fasse pas attendre de nouveau quatre ans pour produire un nouvel opus. 

Clément Allet

 

 

BELACIDE - Un Art silencieux

Publié le 28/05/2018



Avec « Un Art Silencieux », son deuxième album autoproduit, Belacide confirme son indéniable talent d'écriture, ainsi qu'une certaine facilité à nous proposer des ritournelles qui claquent, des trucs qui restent en tête.

Neuf titres courts, efficaces. Les textes en français sont subtiles, poétiques, profonds et espiègles. La voix est claire, parfois doublée, brute, sans fioriture, sincère. Belacide est un projet solo mais Lionel (Le Manque), son comparse de la première heure, n'est pourtant jamais très loin (arrangements, synthé, ...). Comme pour son premier opus, Bertrand est allé l'enregistrer chez Damien Tillaut (mix, mastering, arrangements, ...). L'album est sorti en CD digipack, le graphisme est signé Yoann Buffeteau. Il est également disponible sur son bandcamp.

Un album résolument rock sous des allures de pop lumineuse, rageuse ou apaisée. Discret, Belacide poursuit son bonhomme de chemin : demi finaliste du prix Moustaki 2018, apparition sur les compilations de La Souterraine et de With A Messy Head. Ecoute, "tu n'as jamais dansé comme ça".

Delphine (Vertiges - Radio Alpa)

 

 

Bad Fat – 2 in 1

Publié le 28/05/2018



Un panda pèse dans les cent kilos à l’âge adulte. A la tête d’un brass band, il doit certainement perdre un peu de poids. Captain Panda a donc fini par laisser sa place à Bad Fat.

Mais comme les musiciens ont toujours bon appétit, ils ont recruté non pas un, mais deux Masters of Ceremony. L’artiste américain Napoleon Maddox (Iswhat ?!) a bien raconté l’histoire de ses deux aïeules siamoises pour Banlieues Bleues. Rien d’étonnant à ce partage de micro. Jay Ree retrouve l’esprit qui animait les débuts de Sax Machine. Ils insufflent une bonne dose de hip-hop sur un rythme cuivré assez irrésistible.

De la famille Clinton, Bad Fat garde le meilleur : George ! (Parliament-Funkadelic). Vous pourrez faire le test en écoutant les cinq titres mais c’est IMPOSSIBLE de ne pas danser. Sur Dislike the Unlike, la vibe latino (Moon Side) ou la touche TV on the radio (Sun Side) placent Bad Fat comme une des plus grandes promesses de la scène fusion internationale.
Cyrille Blanchard

 

 

YAUL - Memento Mori

Publié le 27/05/2018

Après « Kodoku » en 2013 et « Remember October » en 2014, YAUL, jeune talentueux beatmaker sort aujourd'hui son troisième Ep « Memento Mori ».

Ces 5 nouveaux titres, d'un style délicieusement introspectif et doux à la fois nous plongent dans un voyage profondément Trip Hop avec une évolution d'un mélange Hip Hop bien marqué aux arrangements riches et lumineux. Entre ses sonorités bien choisies, ses nappes rêveuses et mélancoliques, YAUL nous offre aussi avec justesse son travail léché de samples de voix envoûtantes qui viennent pimenter la recette de façon sobre pour simplement intensifier et élever les instrumentations. L'atmosphère tout en pesanteur de “Memento Mori”, c'est aussi de belles mélodies entre violons, violoncelles et piano d'une fluidité certaine posées sur un groove imparable qui nous fait forcément hocher la tête. Restez à l'écoute, car ce jeune artiste plein de sympathie et de talent, risque de faire parler de lui…

K20, KO KO MO