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Chronique

DEEP&Brisk - EP

Publié le 28/05/2018



Le rock en Sarthe n'est pas avare de duos talentueux. Encore un me direz vous, oui mais celui-ci s'inscrit dans un style qui trouve ses racines dans le siècle qui vient de s'achever.

Pas d'électro, de beats et autres MPC, mais une rythmique syncopée qui n'est pas sans rappeler des groupes comme Red Hot chili Peppers ou Rage Against the Machine en leur temps. Le titre Clap songs en est une bonne représentation qui, avec son énergie brute, vient vous faire tressaillir les tympans. Mais pas vraiment de limites pour le duo sur Waterfalls c'est du côté du jazz fusion que l'on trouvera certaines intonations, une construction des titres plus riches, mais laissant place à une grande liberté comme le faisait par exemple Return to forever par exemple. L'ensemble est un résultat détonnant qui vous emportera dans un univers clair/obscur. A ce titre Deep & Brisk a bien choisi son patronyme n'est ce pas ?

Marc Lothy

 

 

Blue Mountain Expansion - Lively, Restless

Publié le 28/05/2018



Deux ans que le groupe travaillait sur cet album, mais cela fait bien plus longtemps que Blue Mountain Expansion écume les scènes du « Snam Hell » et d'ailleurs...

Après un très bon "Deaf Remission" en 2014, les mauvais garçons de B.M.E sont de retour avec le plus sombre et froid "Lively, Restless". La production sonne au plus juste, elle est signée Vincenzo de Marinis (Dead Mantras, Chevalien…). Les voix et les guitares assénées de reverb jouent parfois avec la justesse, mais le basse-batterie percussif rend cet ensemble incroyablement cohérent.

À l'écoute de ce disque, on pense forcément à Slowdive, Deerhunter ou le Brian Jonestown Massaccre du début des 90’s. Pour finir, mention spéciale à la très belle pochette made in Cranes Studio. Il ne reste plus qu’à espérer que Blue Mountain Expansion ne nous fasse pas attendre de nouveau quatre ans pour produire un nouvel opus. 

Clément Allet

 

 

BELACIDE - Un Art silencieux

Publié le 28/05/2018



Avec « Un Art Silencieux », son deuxième album autoproduit, Belacide confirme son indéniable talent d'écriture, ainsi qu'une certaine facilité à nous proposer des ritournelles qui claquent, des trucs qui restent en tête.

Neuf titres courts, efficaces. Les textes en français sont subtiles, poétiques, profonds et espiègles. La voix est claire, parfois doublée, brute, sans fioriture, sincère. Belacide est un projet solo mais Lionel (Le Manque), son comparse de la première heure, n'est pourtant jamais très loin (arrangements, synthé, ...). Comme pour son premier opus, Bertrand est allé l'enregistrer chez Damien Tillaut (mix, mastering, arrangements, ...). L'album est sorti en CD digipack, le graphisme est signé Yoann Buffeteau. Il est également disponible sur son bandcamp.

Un album résolument rock sous des allures de pop lumineuse, rageuse ou apaisée. Discret, Belacide poursuit son bonhomme de chemin : demi finaliste du prix Moustaki 2018, apparition sur les compilations de La Souterraine et de With A Messy Head. Ecoute, "tu n'as jamais dansé comme ça".

Delphine (Vertiges - Radio Alpa)

 

 

Bad Fat – 2 in 1

Publié le 28/05/2018



Un panda pèse dans les cent kilos à l’âge adulte. A la tête d’un brass band, il doit certainement perdre un peu de poids. Captain Panda a donc fini par laisser sa place à Bad Fat.

Mais comme les musiciens ont toujours bon appétit, ils ont recruté non pas un, mais deux Masters of Ceremony. L’artiste américain Napoleon Maddox (Iswhat ?!) a bien raconté l’histoire de ses deux aïeules siamoises pour Banlieues Bleues. Rien d’étonnant à ce partage de micro. Jay Ree retrouve l’esprit qui animait les débuts de Sax Machine. Ils insufflent une bonne dose de hip-hop sur un rythme cuivré assez irrésistible.

De la famille Clinton, Bad Fat garde le meilleur : George ! (Parliament-Funkadelic). Vous pourrez faire le test en écoutant les cinq titres mais c’est IMPOSSIBLE de ne pas danser. Sur Dislike the Unlike, la vibe latino (Moon Side) ou la touche TV on the radio (Sun Side) placent Bad Fat comme une des plus grandes promesses de la scène fusion internationale.
Cyrille Blanchard

 

 

YAUL - Memento Mori

Publié le 27/05/2018

Après « Kodoku » en 2013 et « Remember October » en 2014, YAUL, jeune talentueux beatmaker sort aujourd'hui son troisième Ep « Memento Mori ».

Ces 5 nouveaux titres, d'un style délicieusement introspectif et doux à la fois nous plongent dans un voyage profondément Trip Hop avec une évolution d'un mélange Hip Hop bien marqué aux arrangements riches et lumineux. Entre ses sonorités bien choisies, ses nappes rêveuses et mélancoliques, YAUL nous offre aussi avec justesse son travail léché de samples de voix envoûtantes qui viennent pimenter la recette de façon sobre pour simplement intensifier et élever les instrumentations. L'atmosphère tout en pesanteur de “Memento Mori”, c'est aussi de belles mélodies entre violons, violoncelles et piano d'une fluidité certaine posées sur un groove imparable qui nous fait forcément hocher la tête. Restez à l'écoute, car ce jeune artiste plein de sympathie et de talent, risque de faire parler de lui…

K20, KO KO MO